Historique de l’Association
Avant les années 1960, il n’existait pas ou presque pas de structures, ni d’organisme, ni de législation appropriée pour la prise en charge des personnes que l’on a appelées ensuite handicapées mentales, à l’exception de quelques initiatives isolées et sans moyens assurés. Les enfants intellectuellement déficients étaient donc entièrement à la charge de leurs parents et se voyaient généralement refuser l’accès à toute possibilité d’éducation dans les établissements publics. Seuls les cas les plus légers pouvaient être admis dans des classes dites de perfectionnement, quand elles existaient, jusqu’à l’âge de 14 ans. Toutefois, elles ne concernaient qu’une petite minorité de ces enfants et uniquement dans le domaine de l’instruction. En outre, les préjugés sur ces déficiences et le « regard » des autres contribuaient à isoler ces parents et à les enfermer dans un repli sur eux-mêmes, isolement renforcé souvent par un sentiment de culpabilité, introduit ou cultivé parfois par les courants psychiatriques d’époque. C’est alors qu’une poignée de parents, exactement 7 familles en 1961, décidaient de prendre leurs problèmes en main et de créer les structures nécessaires pour la prise en charge de leurs enfants.
Le 3 novembre 1961, ils constituaient l’A.D.P.E.D., Association régie par la loi de 1901, affiliée à l’UNAPEI, qui reste encore le meilleur statut juridique à ce jour pour cette action collective.
Naissance des établissements
Le premier établissement a été créé en 1961 sous forme d’une classe de 7 enfants donc, financée par les familles elles-mêmes, et instituée rapidement en E.M.P. de 47 places dans une école maternelle désaffectée de la commune de L’Haÿ-les-Roses. C’était à l’époque où les parents aménageaient eux-mêmes les locaux. Cette création s’est faite dans le cadre d’un mouvement général qui liait le développement associatif dont les associations parentales et leur pression sur les Pouvoirs Publics, pour obtenir des sources de financement.
Les enfants grandissant ont conduit à la création d’un 2ème établissement : un I.M.Pro. « Monique Guilbot », ce fut fait en 1969 également à L’Haÿ-les-Roses, dans une propriété acquise par l’association avec un prêt garanti sur les biens personnels des 5 membres du Bureau.
En 1980, un internat pour adolescents : un mini-foyer de 7 places, a été créé en complément.
Puis, en 1982, il a été adjoint à l’E.M.P. qui est devenu un I.M.E., une section pour 12 enfants polyhandicapés dans un bâtiment construit par l’Association et un service de placement familial spécialisé de 13 places.
Le réseau s’est étendu avec l’ouverture, à Fresnes, d’un C.A.T. (aujourd’hui E.S.A.T.) pour les adultes travailleurs handicapés, de 33 places en 1993 et jusqu’à 93 places aujourd’hui.
Un Foyer à double tarification « Résidence Marcel Huet » de 30 places (25 en internat et 5 en externat) destiné à des adultes polyhandicapés, devenu Foyer d’Accueil médicalisé, a été ouvert à Chevilly-Larue en 1994.
Enfin, 2009 a vu l’ouverture du foyer d’hébergement « Résidence Jacques Josquin » à Fresnes. Cet établissement accueille 35 travailleurs handicapés en hébergement permanent et propose 2 places en accueil temporaire. Un service Accueil de Jour, ouvert en octobre 2010, peut accompagner 5 travailleurs handicapés à temps partiels ou retraités.
Nos Partenaires
Un partenariat constant a été initié et entretenu avec les Municipalités de la région, d’abord à L’Haÿ-les-Roses, ensuite à Chevilly-Larue et à Fresnes. L’engagement de ces 3 communes à nos côtés a permis l’implantation successive de nos établissements. L’engagement de la ville de Rungis dans les activités ludiques n’a pas encore permis de créer un établissement sur cette commune partenaire. Actuellement, l’Association propose 289 places d’accueil pour personnes handicapées dans ses 5 établissements et emploie plus de 200 salariés.